Footballeurs professionnels du Gabon et 1er mai
Aujourd’hui encore, les footballeurs professionnels du Gabon restent plusieurs mois sans salaire. Pour le compte de la saison sportive, 2022-2023, plus de 90% des footballeurs professionnels du Gabon comptabilisent près de sept mois d'arriérés de salaires. Par exemple, on doit à un joueur du nationalfoot 1 en moyenne 1.500.000 F CFA sur les six derniers mois au Gabon. Les salaires ne sont plus versés et on demande aux footballeurs professionnels du Gabon de continuer de jouer.
Le monde entier vient de célébrer la fête du travail (1er mai), événement par excellence des droits des travailleurs. Pour cette année, cela a été le moment pour les footballeurs professionnels du Gabon de réaffirmer leur solidarité et la volonté de voir leurs droits respectés.
À travers des messages vidéos de footballeurs, l’ANFPG, premier syndicat des footballeurs professionnels du Gabon, a réaffirmé son engagement dans la défense des droits et la valorisation du statut de footballeur professionnel du Gabon. Si le combat débuté en 2014 commence à porter ses fruits dans la prise de conscience des footballeurs professionnels, il reste un véritable challenge auprès des employeurs et des autres parties prenantes de l’écosystème footballistique gabonais. En effet, de nombreux employeurs (clubs) ainsi que les instances de gestion du football au Gabon semblent encore très laxistes dans l’application des textes permettant aux différents acteurs professionnels de vivre de leur métier. Si le contrat standard est une avancée dans la construction du statut du footballeur professionnel au Gabon, son respect par certaines parties signataires reste un véritable problème. Comment faire comprendre aux partenaires du football professionnel qu’il est indéniable de baser les relations entre toutes les parties par le respect de ce que nous convenons en amont? Il est temps que nous puissions assumer le destin de notre football, respecter toutes les parties prenantes et plus particulièrement les footballeurs professionnels. Nous ne pouvons continuellement voir la précarité de ces derniers s’accentuer.
Le 1er mai, au-delà du caractère festif qu’il peut laisser paraître aujourd’hui, doit être également un moment de véritable dialogue. Les différentes parties prenantes doivent apprendre à examiner ensemble les points de blocages et les revendications de tout un chacun. L’examen des acquis sociaux et les responsabilités de tous les acteurs doivent être passés en revue afin de fixer le cap des nouvelles perspectives. Malheureusement, au niveau de l’écosystème du football professionnel, on semble ne pas encore considérer les footballeurs professionnels comme des travailleurs à part entière.
Aujourd’hui encore, les footballeurs professionnels du Gabon restent plusieurs mois sans salaire. Pour le compte de la saison sportive, 2022-2023, plus de 90% des footballeurs professionnels du Gabon comptabilisent près de sept mois d'arriérés de salaires. Par exemple, on doit à un joueur du nationalfoot1 plus de 1.500.000 F CFA sur les six derniers mois au Gabon. Les salaires ne sont plus versés et on demande aux footballeurs professionnels du Gabon de continuer de jouer. Cette situation est semblable à celle qui a conduit au plus grand scandale d’arriérés de salaire jamais connu dans le milieu du football professionnel.
Aux footballeurs professionnels du Gabon, ils font preuve de plus en plus de solidarité et ce malgré les intimidations et les menaces de certains dirigeants. Autour de leur syndicat (ANFPG), toutes les batailles pour le respect de leurs droits et la valorisation du métier de footballeur seront toujours une victoire vers l’idéal. Chaque footballeur professionnel a un rôle à jouer, de près ou de loin, aujourd’hui et demain. Chaque jour un pas sera fait vers cet idéal, pour les anciens footballeurs footballeurs plongés dans la précarité, pour les footballeurs en activité qui cumulent encore des impayés de salaires et pour les futurs footballeurs professionnels à qui nous devons laisser un héritage à consolider.